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La glisse dans les quatre nages

Tout comme le surf, le skate ou le ski, la natation est avant toute chose un sport de glisse. Ces sports sont très prisés pour cette même sensation de plénitude qui permet une entière prise de conscience de son corps.

En natation, la qualité première recherchée est cette glisse. Elle permet d’atteindre une plus grande vitesse sans trop d’efforts. Au-delà de ça, elle permet de prendre un maximum de plaisir dans le sport ardu qu’est la natation. Elle est véritablement le Saint Graal du nageur.

La glisse de nage est difficile à acquérir. Elle est la conséquence d’une bonne propulsion , d’un positionnement parfait et d’une excellente coordination.

1/ En papillon

Le papillon est une nage symétrique et alternée, ce qui peut, lorsque la coordination n’est pas optimale, générer un frein important à la glisse. La clé est d’arriver à placer les ondulations au bon moment pour se propulser de manière efficace, pour un avancement rapide et fluide.

 

• La première ondulation s’effectue à la fin de la traction subaquatique des membres supérieurs. Elle a pour objectif de propulser le corps vers l’avant (et non vers le haut) afin de prendre sa respiration et d’anticiper le retour des bras.

• La deuxième ondulation se place quasiment immédiatement après la première. Lorsque les bras sont devant soi, en extension. C’est à ce moment précis que la glisse doit se ressentir. Il s’agit de se servir de l’impulsion des membres inférieurs pour s’étirer dans l’eau, afin de profiter de l’hydrodynamisme.

 

Lorsque les meilleurs nageurs exécutent le papillon, on peut remarquer que leur nage n’est pas saccadée. Leurs ondulations semblent naturelles et continues et sont engendrées par tout le corps et pas seulement les jambes. Cette technique fluide de glisse permet un meilleur avancement aquatique et une réduction de fatigue considérable.

2/ En dos crawlé

Le dos crawlé est une nage alternée mais asymétrique, ce qui permet un avancement continu du corps sans interruption. Cependant, la coordination bras-jambes revêt également une importance majeure, notamment liée à la flottaison. De manière évidente, un corps à l’horizontale sur l’eau aura plus de facilité à glisser et donc à se mouvoir.

La clé de la glisse réside, en dos crawlé, plus particulièrement dans les battements de jambes. Outre la propulsion, ils permettent de maintenir le bassin à la surface de l’eau et de stabiliser les hanches pour une horizontalité parfaite et donc un meilleur hydrodynamisme (réduction de freins).

 

• La propulsion des bras doit se faire du haut vers le bas du corps pour éviter les sautillements et pour avancer de manière homogène et continue.

• Le bas du dos se doit d’être légèrement cambré afin de faire remonter le bassin et les hanches.

• Les battements de jambes doivent avoir une fréquence régulière pour permettre la propulsion et une flottaison des membres inférieurs optimale. Dans le cas contraire, les jambes s’affessent dans l’eau et provoque une résistance empêchant la glisse.

 

En dos, plus le corps est bien allongé et les jambes près de la surface, plus la propulsion est efficace, et par conséquent la glisse de nage sera d’autant plus présente.

3/ En brasse

Tout comme le papillon, la brasse est une nage symétrique alternée, ce qui rend plus difficile la recherche de glisse. Nous pouvons remarquer que la nature « discontinue » de cette nage peut engendrer des temps morts et fortement freiner le nageur. La brasse diffère du papillon dans la mesure où les mouvements sont effectués par intermittence (là où une ondulation reste quasiment continue).

Encore une fois, une bonne coordination (dissociation des mouvements bras-jambes) est nécessaire pour susciter une glisse fluide et efficace.

 

• La propulsion des membres supérieurs engendre le redressement de la tête pour la respiration. Le retour des bras, dans l’axe du corps, devant soi, indique le moment d’armement des jambes.

• Les ciseaux de jambes doivent effectuer leur poussée pendant que les bras reprennent leur extension.

• C’est directement après cette phase que la glisse doit intervenir. La propulsion des jambes doit être assez forte pour amener le corps vers l’avant. L’extension des bras, quant à elle, doit être la plus hydrodynamique possible pour éviter les freins. À ce moment précis, il ne faut pas se précipiter mais profiter de cette glisse avant de reprendre le cycle.

 

Cette coordination fluide, où bras et jambes se passent alternativement le relais de la propulsion, sans négliger le moment de glisse, doit augmenter le potentiel propulsif de votre nage et vous faire ressentir un maximum de sensations.

4/ En crawl

À l’instar du dos crawlé, le crawl est une nage asymétrique alternée. Une bonne coordination est primordiale pour une glisse de nage efficace. Sans elle, des freins ainsi que des temps morts peuvent survenir, notamment lors de la respiration.

Encore une fois, pour parler glisse, il est fondamental d’aborder la flottaison ainsi que la réduction des freins à l’avancement.

 

• La traction des bras se fait du haut du corps vers le bas du corps. Une fois revenus devant, ils doivent prendre le temps de s’allonger avec amplitude pour pouvoir glisser au mieux sur l’eau.

• La respiration doit être la plus brève possible pour ne pas désaxer la nage.

• Comme en dos (mais sur le ventre cette fois-ci), le corps doit être « haut sur l’eau » ce qui suggère que le bassin doit être remonté et les jambes au plus proche de la surface. Des battements réguliers permettront de se propulser, de stabiliser les hanches et de maintenir les membres inférieurs en « hauteur ».

 

La plupart des sprinters de haut niveau en crawl effectuent ces différents éléments à l’extrême, dans le but de profiter de leur propulsion, glisse et hydrodynamisme au maximum :

• Les bras tendus pour l’amplitude.

• En apnée pour la respiration.

• Un gros effort de battements pour la propulsion et la flottaison.

• De plus, leur buste a tendance à prendre une forme légèrement courbée pour rester « haut sur l’eau ».

En clair, la natation est un sport dans lequel l’allonge du corps revêt une importance majeure pour se mouvoir efficacement sous et sur l’eau. Un nageur nagera d’autant plus vite qu’il prendra de plaisir à expérimenter les sensations aquatiques, comme la glisse.

Et n’oubliez pas : En natation, l’eau n’est pas votre ennemie mais votre alliée, ne vous battez pas contre elle, servez-vous en comme appui pour glisser, avancer et prendre un maximum de plaisir !

regis

Régis

NAGEUR NATIONAL & DIALOGUE LEADER

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